Chronique 65

Ce week-end, grève à la SNCF car les cheminots ont exercé leur droit de retrait suite à un accident dans les Ardennes. C’est le week-end des vacances de la Toussaint. Explication nécessaire : juste après l’accident, les journalistes se sont rués pour faire leurs articles, interrogeant les gens sur place, les agents SNCF..etc. Ils faisaient cette fois leur travail. On apprenait ainsi que dans les TER, il n’y avait plus de contrôleur et qu’il n’y avait qu’un seul agent SNCF : le conducteur ! Ainsi en cas d’accident blessant ou tuant le chauffeur voire des passagers ces derniers étaient livrés à eux-mêmes avec seulement un numéro de téléphone à appeler affiché à l’intérieur des wagons. Ainsi si quelqu’un accouchait ou avait une crise cardiaque, pas un agent SCNF dans le train pour apporter les premiers secours et si un grave accident se produisait et engendrait une panique, personne pour guider les passagers pour quitter le train en bon ordre et se refugier sur les talus au lieu de faire n’importe quoi. D’où la grève pour demander comme il y a peu de temps un second agent dans les rames. Mais il ne fallait pas rater le début car dès la mise en cause, indirectement, du pouvoir, les journalistes n’expliquaient le « pourquoi » de la grève ; on a eu droit à l’interview du premier sinistre, écœuré que des vacanciers soient pris en otage, disant que des sanctions judiciaires allaient tombées..etc. Sans parler de l’interview des passagers qui attendaient leur train. On passait de la réalité à des éléments de langage et de fiches préparées par le pouvoir pour faire oublier la raison de cette grève. C’est la conséquence directe de l’Europe qui a demandé à la France d’ouvrir le marché ferroviaire à la concurrence. Donc il faut faire des économies et être rentable d’où la diminution de personnels au détriment de la sécurité. C’est la même chose avec la diminution des effectifs de la Police, de la Gendarmerie, des infirmières, des médecins…etc. Au niveau par exemple des Force de l’ordre on est arrivé à un point où l’on ne peut plus surveiller tous les fichiers S (voir évènement à la Préfecture de Police) et pour les médecins, au SAMU, on embauche des retraités qui n’ont plus exercé depuis des années ! Et dans le même temps on nous explique qu’il faut fermer des maternités, des hôpitaux car il n’y a pas assez de patients pour justifier la présence de médecins et leur permettre de conserver leurs compétences, ne pratiquant pas assez d’actes ! Il n’y a  plus d’Etat en France ! On apprend aussi ce week-end que la Gendarmerie va être équipée de drones pour surveiller les conducteurs, que les nouveaux radars permettront de savoir si la voiture est assurée ou non (le plus simple aurait été de prendre possession de sa voiture achetée en présentant sa police d’assurance : trop simple et gênant pour les lobbies des radars, il faut vendre et cela fait rentrer de la TVA !). On apprend aussi qu’une loi va être votée, si CNIL est d’accord, pour que le Ministère des Finances puisse avoir accès aux données des gens qui sont sur les réseaux sociaux via un algorithme qui se déclencherait lors de la présence de certains mots pour vérifier si la personne n’a pas des signes extérieurs de richesses cachées ou si elle triche au niveau des aides sociales. Donc en fait pour traquer les français honnêtes, on met le paquet, on voudrait bien le même zèle pour  traquer les terroristes dissimulés dans les banlieues, les dealers, les délinquants… en fait tout ce qui empoisonne la vie des honnêtes gens !