Le gouvernement, toujours indécis, réfléchit à une réforme des retraites tout en conservant le système actuel de répartition ; c’est-à-dire que les actifs cotisent pour les retraités et non pour eux-mêmes. Malheureusement ce système n’est plus compatible avec l’économie actuelle mondialisée, concurrentielle et ultra libérale. Les recettes des Caisses de Retraite provenaient des cotisations des actifs et des cotisations patronales. Face parfois à une concurrence déloyale des pays pratiquant un discount social, les gouvernements successifs pratiquaient la dévaluation de la monnaie pour redonner de l’air aux entreprises et ainsi maintenir le niveau des cotisations sociales. Tout allait pour le mieux jusqu’à la création de l’Union Européenne. Tout alla très vite avec l’ouverture des frontières : concurrence totale entre les pays, certains pratiquant le dumping social et arrivée de l’Euro comme monnaie commune. Du coup la dévaluation pour redonner de l’air aux entreprises n’est plus possible. Alors l’Etat a diminué les cotisations sociales patronales pour compenser. Sauf que cela a engendré une baisse des recettes. Pour maintenir le niveau des retraites, il faut trouver de l’argent : soit on augmente les cotisations des actifs mais perte de pouvoir d’achat donc moins de rentrées fiscales, soit on prolonge la durée de cotisation, en reculant  l’âge de départ à la retraite mais faut-il encore que les entreprises gardent leurs salariés âgés (qui sont en CDI) et ne les remplacent pas par des jeunes en CDD corvéables, voire par des machines ou ne délocalisent pas leurs productions. On peut panacher les deux. Mais on voit bien que la solution ne peut être dans le maintien du système actuel mais dans une réforme totale où chacun cotiserait pour lui-même totalement ou partiellement.

Ah l’Euro 2020 ! Le tirage a eu lieu samedi. La compétition se déroulera … dans 12 pays ! Il fallait y penser ; un esprit hors du commun pour inventer cela ! Les équipes auront un Camp de base pour se préparer, prendront l’avion pour jouer à Munich puis retour au Camp pour préparer le match suivant qui se déroulera à Budapest (cas de l’équipe de France) ! Tout cela en avion au mépris de l’écologie ; aucune réaction du  ministre de l’Ecologie. Quant au tirage au sort, ce fut une usine à gaz digne de ce que fait un énarque, un technocrate français. On ne peut pas imaginer que c’est M. Platini (c’est un ancien footballeur tout de même) qui a conçu cette usine à gaz, ou alors cela a du se faire à l’insu de son plein gré.