Chronique 159

Aujourd’hui dimanche 17 mai 2020, 7^ième jour du déconfinement. Maintenant après avoir été pris pour « des cons finis », nous sommes tous déconfinés, ce qui n’annule nullement le qualificatif précédent. Faisons le point. Lundi 11 mai, règles du déconfinement : pas plus de 10 personnes réunies (Ndr : bien), réouverture de certains magasins (Ndr : moins bien mais économiquement utile), droit de se promener à l’intérieur d’une aire définie par un cercle de rayon de 100 km autour de son lieu de résidence (Ndr: complètement idiot). Comme si le fait de faire 110 km pouvait propager plus le virus ; ce qui propage le virus, c’est le regroupement (se souvenir de ce qui s’est passé en Alsace). Mais passons, sans doute une idée du Comité Scientifique (voir autre chronique sur son incompétence). Il y avait de prévu une surveillance jusqu’au 02 juin, le temps d’incubation étant de 14 jours, et le gouvernement, en fonction du résultat du déconfinement, dresserait un nouveau plan de déconfinement plus light ou pas car il faut contenir l’épidémie. Et en milieu de semaine, bouleversement total: plus de limitation du nombre de personnes, promenades possibles dans les bois, dans les parcs, sur les plages, ouverture des petits musées avec masques et distanciation publique mais toujours la limite de 100 km. Il va être beau le déconfinement! Lundi, mardi, les promeneurs, les clients avaient le masque sur le nez et depuis samedi, suite à l’ouverture plus large du déconfinement, le laisser-aller a remplacé la sécurité. Mon charcutier, sans limitation du nombre de personnes dans sa boutique vendait à tour de bras « tout pour le barbecue » (là on va avoir des contacts même en deçà des 100 km). Et ce matin, chez mon boulanger, sur 6 personnes dans la boutique, deux, dont moi, portaient un masque. Sans parler que sur la place du village, c’était concours de pétanque, bières en main. Quelle mouche à piqué le gouvernement pour rétropédaler ainsi ? L’Espagne, par exemple, s’est déconfinée en fermant les frontières pour éviter l’apport de personnes malades (même les ressortissants espagnols ne peuvent plus retourner chez eux sauf de subir 14 jours de confinement). Et nous on allège beaucoup, n’importe comment en laissant toujours les étrangers de l’UE se promener sans contrôle sanitaire (LOL ou pas LOL ?). La réponse est simple, elle est politicienne. Macron veut terminer les élections municipales en juin sinon, on recommencera le vote à 2 tours en Septembre. Comme il y a eu peu d’élus « Marcheurs » en mars, refaire les élections, avec la gestion lamentable et ce qui nous attend au niveau taxes-impôts pour combler le déficit abyssale (donc il faut laver), serait un fiasco pour LRem et les partis traditionnels et on verrait sans doute l’élection de conseillers des partis extrêmes. N’oublions pas que la pénurie de matériels et de soignants est une conséquence de la RGPP poursuivie par Hollande et Macron (voir grève fin 2019 dans les hôpitaux) sans parler de la destruction pour économie des stocks stratégiques. Droite et gauche, responsables et coupables, n’ont aucun intérêt à rejouer le match comme pour la Ligue1-Ligue2. Du coup, cet allègement est un test pour voir si on peut faire le second tour en juin. Les promenades, en respectant les consignes, symboliseraient le déplacement pour aller voter et la réouverture des petits musées la salle de vote.  Ainsi le pouvoir verra, si avec ce relâchement, la propagation du virus a augmenté ou pas. Si les cas diminuent, on pourra voter en juin, le pouvoir ne voulant pas une seconde fois être accusé  d’avoir favorisé la propagation du virus, sinon … désolé on revotera en Septembre.